Cheminement artistique de l’archétype au logotype
Tout créateur d’entreprise recherche
son logotype. Élément indispensable à une marque pour construire sa notoriété, il
reste la base de l’identification visuelle de l’entreprise. Transcription graphique
de la « personne morale », combinant de manière cohérente le nom de la marque, la
police de caractère et le visuel choisi, le logo représente une des premières informations
que l’entreprise va transmettre à ses publics. Habituellement élaborée par un designer,
la création d’un logotype nécessite un audit approfondi de l’entreprise, de son positionnement,
de ses valeurs et de ses orientations stratégiques. Voici une nouvelle méthode de
création de logotypes. Corrélation entre l’art contemporain et le design, cette méthode
- fondée sur des projections archétypales saisies dans l’argile - a été expérimentée
et mise en place par un artiste plasticien. En voici les grandes lignes et les étapes
de la réalisation.
L’objet du sujet
S’appuyant sur le constat qu’une entreprise est représentée par son créateur ou son manager cette méthode s’adresse aux dirigeants d’entreprises, qui, volontairement ou à leur insu ne manquent pas d’insuffler les atouts de leur personnalité au cœur même de l’identité sociétale des entreprises qu’ils dirigent. En effet, la fonction objective liée au développement d’une entreprise prend sa source dans la fonction subjective de son dirigeant. Précisons que le terme de « subjectivité » attribué ici à un dirigeant d’entreprise ne doit pas être entendu comme un subjectivisme négatif affectant la pensée, mais comme la notion relative à la condition de sujet se différenciant de la condition d’objet.
Lorsqu’un dirigeant s’engage dans la création de son entreprise, il en défini son objet [son activité] et sa vocation. Il lui donne sa direction et s’engage dans son développement. On peut ainsi dire qu’il tend à s’objectiver. Ce processus d’objectivation se déploie entre le pôle sujet (le dirigeant) et le pôle objet (la vocation de l’entreprise) et détermine un espace de potentialités, une zone de tension (objet/sujet) génératrice d’images dites « primordiales ». Ces images « primordiales » sont des archétypes, dont l’ordonnance sémantique et la synthèse sémiologique vont conduire à l’émergence d’une forme logotypale. Mais comment concrètement, un logotype peut-il naître d’un creuset d’images archétypales ? C’est l’objet de cette méthode, qui propose le cheminement créatif de la forme en devenir à la forme fixée, de l’archétype au logotype.